Chorégies d’Orange 2019 / 150éme anniversaire
Opéra en 4 actes Musique de Gioacchino Rossini (1792-1868). Livret de Victor-Joseph Etienne de Jouy et Hyppolyte-Louis-Florent Bis. Création : Paris, Opéra, salle Le Peletier, 3 août 1829
Guillaume Tell est une œuvre d’une beauté stupéfiante. Vingt ans avant le printemps des peuples, Rossini choisit, pour son ultime opéra, une grande ode à la liberté inspirée de Schiller. Un peuple lutte pour sa liberté et trouve son héros en son sein. Face aux incomparables beautés de cette partition, on ne sait ce qu’il faut admirer le plus : les airs, duos, trios élégiaques ou héroïques, les grandes scènes de chœurs, l’élégance ou la violence des scènes dévolues aux ballets, l’exaltation de la Nature ou l’extraordinaire final. On demeure interdit si l’on songe qu’en 1829 Rossini a 37 ans et qu’il choisit librement de se retirer de la vie musicale. On peut imaginer que lui, le grand maître du bel canto, a senti l’arrivée du grand opéra à la française et la fin du règne des bariténors, eux-mêmes héritiers des castrats adulés. Il a compris que son idéal esthétique était révolu et qu’il fallait se retirer tout en montrant que lui aussi était capable, une fois encore, d’être précurseur. C’est avec une grande fébrilité que Paris attendit le premier grand opéra français de Rossini !
Direction musicale : Gianluca Capuano
Mise en scène : Jean-Louis Grinda
Décors : Eric Chevalier
Costumes : Françoise Raybaud
Lumières : Laurent Castaingt
Chorégraphie : Eugénie Andrin
Conception et contenu vidéo : Arnaud Pottier & Etienne Guiol - Studio A+E